Audio Roumanie

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Ma première visite en Roumanie remonte à 1971. A l’époque, on pensait en Occident (et un peu en Roumanie aussi) que le successeur de l’infâme Gheorghiu-Dej, un nommé Nicolae Ceausescu, allait pouvoir apporter au socialisme roumain cette dimension humaine que les soviétiques, trois ans plus tôt, avaient écrasée dans le sang en Tchécoslovaquie.

Pour la première fois depuis longtemps, des journalistes occidentaux étaient autorisés – sous l’oeil de guides particulièrement attentifs – à promener leurs caméras ou leurs micros aux quatre coins du pays et même, comme ce devait être mon cas, à interroger Ceausescu himself.

Avant cet entretien, il me fallait tenter de comprendre ce pays où je n’avais jamais mis les pieds. J’en rapportai ce carnet de route, diffusé par la Radio Suisse Romande. Certains de mes interlocuteurs pratiquaient grossièrement la langue de bois. Mais pas tous…

Depuis lors, j’ai été expulsé du pays pendant plus de quinze ans. J’y suis revenu à la révolution de Noël 1989. J’ai ensuite consacré de très nombreux voyages à la découverte de ce pas que j’aime et où j’ai rencontré la femme que j’aime. J’y ai enfin consacré un gros livre publié par les éditions du Rocher. A chacune de ces étapes, je me suis efforcé de consigner  par le son et l’image mes coups de coeur et mes coups de blues. Vous pourrez progressivement trouver ici, en ordre chronologique, ces différents reportages sonores. Mais commençons pas le commencement…


Carnet de route en Roumanie, 1971

Carnet Roumanie 1: Zully Salas, jeune danseuse suisse à Bucarest. Peinture sur verre. Et la culture dans tout ça ? Liberté, censure et citoyenneté.

Carnet Roumanie 2: Rire au théâtre Tanase. Industrie pétrolière. Age de la retraite.

Carnet Roumanie 3: Mariage à Brasov. Tenue traditionnelle. La dot récoltée en public. Un lecteur assidu des guides Nagel. Minorité allemande.

Carnet Roumanie 4: Coopératives agricoles. Galati, à la frontière soviétique. « Les impérialistes peuvent venir de n’importe quel côté »… Consultants occidentaux pour le développement industriel. Inondations.

Carnet Roumanie 5: Couvent de Tiganesti. 142 religieuses. « Le diable peut profiter de l’homme s’il est triste ». Organisations religieuses en Roumanie.

Carnet Roumanie 6: « L’horloger du Kremlin » film soviétique dans l’indifférence générale. Union des écrivains. Les limites de la liberté.

Carnet Roumanie 7:  Pièce en yiddish au Théâtre juif d’Etat. Emigration juive en Israël. Tradition yiddish de liberté religieuse.

Carnet Roumanie 8: Plan économique et taux de croissance. Agriculture et approvisionnement. Roumanie, pays sous-développé en route vers le progrès. Le Lei, monnaie convertible ?

Carnet Roumanie 9: Marcel Cellier et la musique traditionnelle roumaine. La philosophie du bon sens, poétique et fataliste. Pour ou contre les échanges touristiques.

Carnet Roumanie 10: Mlle Noirat, 99 ans, venue de Porrentruy avant la guerre, voudrait revoir la Suisse, pays de son enfance.